Le moulin

Le moulin

Une nymphe se baigne nue,

Lave le jus des fruits sucrés 

Que sur ses seins elle a pressés

Pour son petit, bien trop menu.

 

Que se cachent donc sous ces vers,

Le paradis ou bien l’enfer,

Banales forces primitives,

Ou alors de riches eaux vives ?

 

Le stylo tremble sur la feuille.

Le scalpel fend la carapace

Dans l’espoir de se voir en face,

Du moi enfin franchir le seuil,

 

Traverser le miroir sans tain

Où plus rien dans le noir n’est feint,

A crue sur le cheval sauvage

Qui se cache sous mon visage.

 

La fougue des désirs du corps.

La quête du bonheur des siens.

Le besoin vital de liens.

Le mystère derrière la mort.

B.E. 2.01.2022