Petit cosmos
L’espace-temps. Une trame vide dont une pulsion de vie l’a fait se dilater jusqu’à se déchirer et libérer une part de son énergie vitale sous forme de rayonnement. Un univers vient d’être créé.
L’espace-temps grandit. L’énergie vitale est diluée dans cet hypervolume toujours plus vaste et dans ce rayonnement.
Cette dilution d’énergie ralentit la dilatation de l’espace-temps qui devient une trame suffisamment grande et stable pour condenser une partie de cette énergie sous la forme des premières particules de matière.
L’expansion de l’espace-temps se poursuit grâce à l’impulsion initiale mais aussi grâce aux sources d’énergie de dilatation que constituent les régions vides de cet espace extrêmement vaste.
L’intrication de ces régions vides dans la trame de cet univers contenant du rayonnement et de la matière limite leur capacité à se dilater jusqu’au déchirement pour libérer elles-mêmes du rayonnement puis de la matière.
Jusqu’au moment où une région vide soit elle-même si vaste que l’influence de l’univers devient négligeable en son sein. Un nouveau cycle de création d’univers peut alors recommencer.
La vérité derrière le voile discret de l’espace-temps
Et si l’essence de notre réalité était continue tout compte fait. L'énergie du vide, le principe d’incertitude, l’intrication quantique ne seraient que les effets de sa condensation sur des atomes d’espace temps. Nous ne percevons alors qu’une projection de cette essence présente partout et à tout moment sur un maillage extrêmement fin. Elle ne se laisserait jamais capturer et passerait alors toujours à travers les mailles de ce filet.
Nous en appréhendons simplement ses traces sur chacun des nœuds d’espace-temps que sont les évènements.
La caresse du voile
Toute matière se déplace constamment à la vitesse de la lumière dans l’espace-temps qui lui transfère son énergie par frottement. Cette perte d'énergie la courbe tandis que la matière acquiert sa masse, la mesure de son intrication avec cette trame.
B.E. 8.5.2021